UE Apprentissages

Ce cours vise à présenter les principales théories de la psychologie de la motivation en contexte scolaire. Il aborde les déterminants et les conséquences des différentes motivations ainsi que les processus qui y sont associés (perception de soi, attribution, autorégulation).Après avoir défini ce que l’on entend par motivation, nous fournirons un état de l’art des travaux conduits dans ce champ de recherche en nous attelant à décrire les principaux concepts permettant de comprendre ce processus dynamique. L’attention sera ainsi centrée sur ce que la psychologie sociale peut offrir pour mieux appréhender les dimensions et le développement de la motivation des élèves en contexte scolaire.Par la suite, nous reviendrons sur la manière dont les théories - développées à l'origine pour expliquer la motivation des élèves - ont été adaptées pour s'appliquer à l’étude de la motivation des enseignants. Des liens seront faits entre ces théories et certaines problématiques professionnelles liées à l'éducation. En abordant certaines formes d'intervention issues de la recherche, ce cours montre également quelles peuvent être les implications de ces travaux pour les décideurs et praticiens de l'éducation.

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L’objectif de ce cours est de présenter un ensemble de travaux en psychologie sociale de l’éducation qui traite de la régulation sociale des fonctionnements cognitifs. L'idée selon laquelle les résultats scolaires révèlent les caractéristiques intrinsèques des élèves est largement partagée dans la population. Il est souvent fréquent d'attribuer les difficultés scolaires de certains élèves à leur seul déficit de compétence ou de motivation et les réussites d’autres à des compétences élevées ou de fortes aptitudes. Une telle conception néglige une caractéristique fondamentale des comportements de performance scolaire, celle d'être contextualisée. Dans le cadre de ce cours, une attention particulière sera consacrée aux travaux en psychologie sociale qui ont largement montré que les performances intellectuelles sont sensibles aux caractéristiques du contexte de leur production. Nous présenterons des recherches montrant comment les indices évaluatifs fournis dans le contexte d’enseignement (la classe) définissent la valeur scolaire des élèves et par ce biais régulent leur comportement, leur apprentissage et leur performance. Ses travaux étudient l’impact des croyances individuelles (autobiographiques) et sociales (stéréotypes), en particulier des mauvaises réputations, de la stigmatisation, et les effets de contexte sur l’image de soi et les performances cognitives (scolaires) des apprenants. Ils s’inscrivent dans une perspective sociocognitive impliquant l’individu (l’apprenant), l’objet (la tâche à réaliser, la performance cognitive) et les conditions sociales du rapport à cet objet (contexte, rôle des pairs, positions sociales). Cela nous conduira à revenir aussi sur un ensemble de travaux sur le jugement des enseignants et ses effets sur l’auto-évaluation de soi des élèves. Nous verrons qu’au-delà de l'enjeu scientifique, ces travaux posent une question capitale, celle de l'utilisation des contextes à des fins pédagogiques. Ce point est crucial puisque les enseignants n'exercent que peu de contrôle sur les caractéristiques intrinsèques des élèves ou sur celles de leur environnement familial/culturel mais ils disposent, en revanche, d'une maîtrise plus importante du contexte de la classe. L'intervention sur les caractéristiques de ces contextes devient alors un levier pédagogique susceptible de favoriser la réussite des élèves les plus en difficulté. Les séances de TDorganisées sous forme d’un séminaire d’une ou deux journées, seront l’occasion pour les étudiants de présenter à leur pair une étude publiée et choisie dans la littérature spécialisée, de défendre son intérêt et d’en poser les limites. Cette présentation sera faite sur la base des critères des communications scientifiques en proposant une ouverture personnelle tant sur le plan théorique que pratique. Les aptitudes visées : Les étudiants devront être capables de maîtriser et de situer théoriquement des notions essentielles comme le concept de soi, l’auto-efficacité, la comparaison sociale, les effets de contexte, la stigmatisation, la menace du stéréotype et la construction sociale des réputations. Ils devront également être capables de comprendre comment ces notions s’articulent pour influencer les apprentissages et les performances

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